Plus de 4 personnes sur 5 souffrent de lombalgie au moins une fois dans leur vie. La lombalgie aiguë est le deuxième motif de consultation chez le médecin généraliste et se chronicise dans 7% des cas. Une sur cinq entraîne un arrêt de travail. Les dépenses associées à la lombalgie sont estimées à 661 millions d’euros par an. Ces quelques données suffisent à expliquer pourquoi l’Assurance Maladie lance une campagne d’information et de sensibilisation auprès du grand public et des professionnels de santé, d’une durée de trois ans.
Elle a été précédée d’un sondage BVA qui a confirmé la fréquence de la dorsalgie, surtout lombaire, et a mis en évidence deux croyances majeures dans la population : la lombalgie est une maladie grave (24% des sondés) et elle se soigne par le repos (68%). En fait, le plus souvent elle régresse spontanément au bout de 4 à 6 semaines et le maintien d’une activité physique est l’un des facteurs favorisants du rétablissement.
La campagne grand public s’articule autour du message » Mal de dos ? Le bon traitement, c’est le mouvement. » Il se décline dans un spot TV, une campagne d’affichage, des bannières internet, une vidéo YouTube, complétés par des vidéos d’interviews d’experts, une information complète sur le site ameli.fr, une page Facebook et une application mobile proposant un accompagnement pour son mal de dos.
En direction des professionnels, principalement des médecins généralistes, l’Assurance maladie propose un livret d’information et des contenus dans l’espace qui leur est dédié sur ameli.fr. Les trois phases de la maladie y sont rappelées : aiguë (4-6 semaines), subaiguë (4-6 à 12 semaines), chronique (plus de 12 semaines).
Les principes de la prise en charge y sont explicités. Dès la première consultation, s’assurer de l’absence de signes de gravité ou de pathologie sous-jacente (« drapeaux rouges ») et évaluer le risque de passage à la chronicité (“drapeaux jaunes”). Dès lors, soulager la douleur, expliquer, apaiser et accompagner avec d’autant plus d’attention qu’il existe des drapeaux jaunes. En l’absence de drapeaux rouges, un avis spécialisé et/ou une imagerie médicale ne sont proposés qu’à partir de la phase sub-aiguë, ainsi qu’une rééducation active (kinésithérapeute).
Une brochure patients est également diffusée dans les cabinets médicaux pour soutenir le travail pédagogique des praticiens.
via Lombalgie : lutter contre les idées fausses — Docndocœur